#02
AUTOMNE 2008

Couverture nationale

Couverture nationale


L'ÉDITO
La Bourgogne, ses moines cisterciens, ses ruines clunisiennes, son accent rocailleux. Autant de clichés qui font d’une région une caricature touristique. Sans pour autant les évacuer, bien au contraire, en les consacrant, en leur rendant hommage, en y mettant de belles images autour, la revue Bourgogne Magazine a, pendant plus de 13 ans consacré cette vision de la Bourgogne. Puis, un beau jour, ou plutôt un mauvais jour, les vilaines fées de l’édition ont condamné sa parution. Il n’est pas question, ici, de faire le procès de Pierre, Paul ou Jacques. Tout juste sommes-nous en mesure, avec la (bonne) foi qui est la nôtre de constater, malgré toutes les (bonnes) intentions qui habitent les bâtisseurs de rêve, que faire pour le mieux du monde ne suffit pas. Face à l’adversité ambiante, peuplée de donneurs de leçons en tout genre, de conseilleurs mais pas payeurs, d’assoiffés de monopole de la presse et, pourquoi pas, à travers ce même monopole, de détenteurs de solutions à coup de « je suis le meilleur du monde et j’en ai les moyens… », les petits poucets de l’artisanat plient parfois.
Ce mauvais jour, il faut donc ranger ses belles idées dans les tiroirs d’un liquidateur. C’est ce qui est arrivé à Bourgogne Magazine, il y a un an tout juste. Mais certains n’ont pas baissé les bras. Pourquoi laisser en plan une si belle réussite d’estime, fragile certes, mais tellement représentative d’une envie sincère de voir qu’on
peut apporter un regard sensible sur une région aussi belle que la Bourgogne.
Voyages, patrimoines et art de vivre en Bourgogne est né cet été, dans la discrétion de faiseurs quasi « fanatiques » mais, n’en déplaisent à celles et ceux qui en doutaient encore, avec le savoir-faire, la foi et le culot des artisans. Dans le même temps, des financiers philanthropes, cela existe aussi, ont fait acquisition de la marque en sommeil pour leur confier l’héritage d’une histoire dont ils étaient malgré tout, malgré eux
si l’on peut dire, les écrivains. Aujourd’hui, donc, les lecteurs de la revue que vous tenez entre les mains sont certainement les mêmes que ceux de Bourgogne Magazine. En toute liberté, nous pouvons proposer à ces derniers, aux abonnés historiques de celle-ci, qu’ils seront servis à hauteur de leurs engagements.
Nous comptons sur eux, sur leur fidélité, sur leur credo en une presse sensible et indépendante pour poursuivre notre route en commun. Comme nous comptons désormais sur l’ensemble des acteurs de la vie Bourguignonne, publics et privés, pour qu’ils ne soient pas seulement les mécènes d’un support prétendument d’utilité public,
mais au moins présents au sein d’une initiative éditoriale au service de quelques grands principes régulateurs : l’aménagement du territoire, la culture, l’identité, l’engagement et l’amour de l’autre…
”
Dominique Bruillot
AU SOMMAIRE

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