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MAI - JUIN 2010

Couverture nationale

Couverture nationale


L'ÉDITO
En ces temps de grandes vertus écologiques, le débat sur le pourquoi et le comment bien faire est ouvert en permanence. Les éoliennes elles-mêmes, dont on disait le plus grand bien à une époque, sont prises en otage par la raison économique. Le Grenelle 2 de l’environnement n’aura pas l’étoffe promise. Et ces grandes hélices qui font parfois grand bruit paieront sans doute partiellement le tribut d’un contexte délicat.
Puis il y a nos paysages. Qu’ils sont beaux, vus d’en haut ou depuis le confort douillet d’un canapé, un verre de bourgogne à la main, devant le petit écran ! Mais de ces paysages, qui s’en occupe réellement ? Les paysans ? Pensez-donc, leur désarroi vrombit comme leurs tracteurs qui envahissent Paris tous pétards dehors, à l’assaut d’une capitale qui théorise sur tout mais ne se frotte pas toujours à la réalité. Ils ont le sentiment qu’on se fiche d’eux, qu’on les abandonne.
Le jacobinisme frappe toujours et nos campagnes en souffrent. Surtout, les grands jardiniers que sont les acteurs de la terre, en panne de ressources, risquent de baisser les bras. Sans eux, on ne donne pas cher des vacances à la campagne, du télé-travail qui favorise un peu l’exode urbain, des belles intentions écologiques dont tous les partis se réclament aujourd’hui.
Nos paysages sont les vecteurs du tourisme en vogue. Ils le sont encore plus (voir les vignes de la Côte, le bocage du Morvan) lorsque l’homme s’en mêle. Cela devrait attirer notre attention. Nous inciter à regarder d’un peu plus près ce qui se passe dans le silence des fermes, comprendre, réfléchir, accompagner ou suggérer plutôt que critiquer.
La carrière d’un politique se nourrit majoritairement de la ruralité. Mais, bien souvent, elle dérive dans les guéguerres de pouvoir avec les faux amis, s’aveugle devant le faste médiatique et fugace des ors de la République. C’est peut-être là, aussi, que l’affaire pose problème. Dans ce double discours qui fait qu’on a de la compassion à domicile et qu’on la joue solo dans un hémicycle. Chez ces gens-là, monsieur, on cause, et on ne compte pas toujours.
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Dominique Bruillot
AU SOMMAIRE

Avec 80 % de la superficie communale classée en secteur sauvegardé (record national !), cette bonne vieille ville de Semur-en-Auxois attend avec impatience la prochaine approbation de son PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) par l’Etat afin de préserver au mieux ses multiples richesses patrimoniales… avant que ses remparts médiévaux ne s’effondrent !

Avec les beaux jours revient le besoin pressant de mettre le nez dehors. A chaque saison ses envies, ses sorties : le printemps est celle des dimanches à la campagne, premiers barbecues et coups de soleil en prime. C’est aussi celle de l’ouverture de la pêche, du réveil des jardins, de la multiplication des marchés de terroir et autres videgreniers aux quatre coins de la Bourgogne.
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Dans cette cité médiévale, classée parmi les cent plus beaux villages de France, qui réjouit autant l’amateur de vieilles pierres que le cinéphile (nombre de tournages ont eu lieu ici, dont celui de La Grande Vadrouille), la promenade s’apparente à une chasse aux trésors : chaque bâtiment affiche une curiosité architecturale, chaque ruelle a son lot d’anecdotes, chaque vue sur le Serein coupe le souffle. Rencontre avec cette belle bourguignonne qui s’éveille avec le printemps…
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Romancier aux multiples prix, amoureux de la Bourgogne depuis l’adolescence, journaliste et éditeur de revue, adorateur des femmes et des églises, libertaire littéraire et épicurien, ami fidèle, ainsi se présente François Cérésa.
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