Cent jours. Il faut cent jours pour passer de la fleur aux vendanges. C’est une règle enseignée par la nature. Pendant ce temps, un soleil de plomb pèse sur une Bourgogne qui ne veut pas devenir totalement lymphatique.

L’été est une période faussement transitoire. Ne pas se laisser aller au total farniente. Profiter du soleil, certes, mais ne pas dormir que du sommeil du juste. Ou juste ce qu’il faut, et se garder du temps pour s’enrichir de cette région définitivement extraordinaire. Comme tremper ses pieds dans un lac du Morvan. Crapahuter dans les chemins difficiles des Hautes-Côtes. Ou encore se recueillir entre les murs d’une église romane.

On peut aussi ouvrir les yeux et les oreilles pour s’imprégner d’une myriade de festivals. Pêcher dans la Cure, admirer les courbes douces du Brionnais, profiter des lumières rasantes de la Bresse, flotter sur l’Yonne, déguster dans la fraîcheur d’une cave…

Bon sang, que demander de plus ? Pourquoi aller chercher ailleurs ce qui est à portée de main et de bourse ? Pourquoi faire la fine bouche et ne pas apprécier ce qui est là, devant nous, prêt à être cueilli comme un instant de bonheur que le monde entier nous envie ?

Être malade de la Bourgogne est une saine pathologie. Et quand le virus vous saisit, transmettez-le. Répandez autour de vous l’addiction à ce territoire multiple qui ne cesse de nous épater. Partagez, revendiquez, associez vos amis, vos proches et, surtout, appréciez cette chance qui est la vôtre, la nôtre aussi, de vivre dans un environnement d’une exceptionnelle richesse. Tel est notre credo, notre envie de vous révéler ce qui, depuis toujours, anime l’inspiration de Bourgogne Magazine.

Pas de grand discours, juste des choses simples. Le bonheur est dans le pré, tout près de chez nous.
Il est culturel, viscéral, gustatif, patrimonial et merveilleux toujours. Puisse ce numéro vous en donner un avant-goût.

Rien que pour cela, nous serions comblés. On vous souhaite un bel été et une soif… modérée ! A la rentrée on ira tous grumer ensemble.

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