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#13
OCTOBRE - NOVEMBRE 2010

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L'ÉDITO

Claude Chabrol avait la banane ce jour-là. Il était là, très près de l’une de ses protégées, la belle Vahina Giocante. Chabrol, décrypteur des fantasmes de la bourgeoisie de province, amateur des grands plaisirs de la vie, se sentait bien dans la capitale des vins de Bourgogne. C’était en 2009, à l’occasion de la première édition du Festival du film policier que Beaune avait en quelque sorte repris à Cognac. Chabrol, espiègle et jouisseur, affichait encore le bonheur d’être ainsi accueilli. Quelques mois plus tard il nous quittait. Salut l’artiste !

Cela nous ramène à une certaine réalité. Si tout est éphémère dans ce bas monde, les films, eux, peuvent nous survivre. Par ailleurs, le septième art doit beaucoup à la Bourgogne. Il n’a qu’à le lui rendre. C’est quand même au Beaunois Etienne-Jules Marey que revint le mérite d’avoir mis de l’animation dans nos images. Il n’en faut pas plus pour que notre région revendique, aujourd’hui, une place de choix dans l’univers du cinéma. Voici nos arguments en direction des producteurs, réalisateurs et autres metteurs en scène qui auraient envie de tourner par chez nous :

1. Les paysages. On ne voit pas franchement qui peut rivaliser avec la Bourgogne. Depuis 15 ans, votre magazine préféré en fait une éclatante démonstration.

2. Une histoire, des histoires. D’un palais ducal à un château médiéval, d’une cave du XIIIe siècle à une abbaye classée par l’Unesco… les sujets sont ici légion. Et encore, que dire de nos ancêtres les Gaulois (Bibracte, Alésia, Vix) ?

3. Une dimension onirique et spirituelle. Cîteaux et Cluny sont nés ici. La Bourgogne est le berceau de l’Occident chrétien. Encore plus fort que Le nom de la rose.

4. Des auteurs. Colette, Jules Renard, Alphonse de Lamartine, Romain Rolland, Claude Tillier… vous en voulez d’autres ?

5. Des gueules d’artistes et de tontons flingueurs. Alors là ! on a les noms. Depuis le temps qu’on en voit, dans les vignes, au hasard du Morvan, au fond d’une barque ou d’une barrique… Côté trognes, c’est sûr, les metteurs en scène n’auront que l’embarras du choix.

Si avec ça vous n’êtes pas convaincus, vous n’êtes qu’une bande d’arcandiers, comme dirait le rélisateur nivernais Manuel Sanchez (voir notre dossier Cinéma page 32).

Dominique Bruillot

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