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#20
AOÛT - OCTOBRE 2011

J'ACHÈTE #20

L'ÉDITO

Le 19 juin dernier, plus d’un millier de randonneurs gourmands et bourguignophiles jusqu’au bout des pieds ont répondu à l’invitation de Bourgogne Magazine pour prendre part à la première édition de Nuits Chemin Gourmand. Ce succès, tout à la gloire de l’appellation Nuits-Saint-Georges, démontre une fois de plus que sans son environnement, sans son histoire, sans la culture aussi, le vin n’aurait pas les mêmes saveurs. Ça n’est pas pour rien si, avec une détermination sans frein, les hommes et les femmes de la Côte militent aujourd’hui pour une reconnaissance des climats de leur vignoble par l’Unesco.

Immatériel ou matériel, le patrimoine affiche nos capacités à nous dépasser, il traverse le temps et l’espace et doit être placé dans le premier cercle de nos préoccupations. Pour la bonne et simple raison qu’il est le témoignage de la foi de nos ancêtres et qu’il doit nous apprendre à rester humbles face aux défis qui ont été relevés par le passé. Les temps ont évolué. Désormais, bien que plus facilement séduits par le potentiel d’un marché à l’export, les vignerons eux-mêmes parviennent à prendre conscience de ce qu’ils doivent au patrimoine qui les entoure. Certains, même, se rendent compte que sans ce lien à l’histoire, à leur histoire, ils ne pourront jamais expliquer les miracles de nos terroirs dont ils sont, après tout, les premiers bénéficiaires.

Alors, quand nous organisons de bon cœur une balade gourmande, comme il s’en fait dans d’autres appellations, c’est aussi pour eux. Parce que cette mise en relation entre la vigne et le public a des vertus pédagogiques. Par le biais de l’immersion dans les paysages et du peu d’efforts que nécessite ce genre d’exercice, elle rappelle que rien ne remplace une bonne expérience sur le terrain.

En clair, on se souviendra bien plus longtemps et bien mieux d’un « Damodes » ou d’un « Saint-Georges » après avoir foulé le sol qui sublime si bien le pinot noir. Le temps des vendanges arrive, assez tôt cette année, avec son impressionnant ballet d’enjambeurs et de vendangeurs. C’est l’occasion ou jamais, tout en appréciant le travail des hommes, de cumuler les plaisirs d’un tourisme culturel d’arrière-saison et ceux de la dégustation de nos terroirs, au sens visuel du terme. Indiscutablement, les deux sont liés à tout jamais.

Dominique Bruillot

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