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#26
JUILLET - AOÛT 2012

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L'ÉDITO

Il n’est pas question ici de jouer les « pères la morale ». Encore moins d’en rajouter sur ce qui ressemble à une escroquerie de petits bras. Ce serait trop leur faire honneur. Mais comment, une fois que les télés ont balancé l’affaire en ouverture d’un journal de grande audience, comment faire pour réparer les dégâts ? Tricher sur des assemblages pour redonner du « nerf » au vin, coller de fausses étiquettes sur les bouteilles et, sommet inavouable de la crétinerie, s’inventer des médailles à des concours : en une seule salve, on nous a livré la totale !
Ce dérapage surréaliste n’est pourtant l’œuvre que d’une maison. Importante par le volume, pitoyable par le comportement. Qui, en un coup d’arnaque à deux balles, fait souffler le vent du doute sur toute la Bourgogne. La maison en question, qui s’approprie abusivement dans son patronyme les vertus du labourage et la dignité de la royauté, avait mauvaise réputation en région. Un Bourguignon averti en valant deux, celles et ceux qui passent par le conseil des riverains de la Côte avaient plus de chances d’éviter de tomber dans le panneau. En revanche, sur les circuits internationaux de la grande distribution, peu regardants sur la provenance et la qualité de leurs produits, combien se sont fait piéger ? Profitant du gigantisme et de la cupidité de système qui n’ont rien d’équitable en eux, les tricheurs font du commerce pour le commerce. Quitte à mettre dans le même panier à provisions de leurs turpitudes, tous ces domaines, mais aussi ces négoces qui font honneur à leur région, à savoir la quasi totalité d’entre eux.
Ces marginaux bafouent les règles du jeu, crèvent l’écran du JT et jettent le discrédit sur toute une filière. Par cet éditorial, nous ne voulons pas faire le procès des coupables désignés. La justice s’en chargera et les journalistes, nos chers confères parisiens notamment, qui confondent une bouteille de bordeaux avec une bouteille de bourgogne, ne feront pas dans le détail. Nous souhaitons juste alerter les professionnels de la profession, ainsi que les professionnels de la communication au service des professionnels de la profession, qu’ils peuvent, par gros temps, se reposer sur des médias comme le nôtre. Régionaux et durables, bienveillants mas pas angéliques, constructifs et prescripteurs, ils peuvent concourir au rétablissement d’une vérité, servir une pédagogie salutaire qu’ils pourront brandir le cas échéant face à d’incultes détracteurs. Cet incident touche le monde du vin au plus profond de ses valeurs. Il nous touche aussi. Nous laisserons passer le temps des vacances, propices à d’autres sujets (c’est l’époque des « marronniers » comme on dit dans la profession), pour revenir dès la rentrée sur une saine lecture de la Bourgogne. Ce sera notre façon à nous de proposer de reprendre les chemins de l’école de la vie, avec tous les petits bonheurs qui vont avec. En regardant le verre à moitié plein cette fois-ci.
D’ici là, bienvenue à l’été, passez de bonnes vacances et méfiez vous des contrefaçons !

Dominique Bruillot

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