#27
SEPTEMBRE - OCTOBRE 2012
Couverture nationale
Couverture nationale
L'ÉDITO
Aun éclair près, notre journaliste Bertrand Carlier serait parti en fumée. On appelle ça les risques du métier. Même si on n’y est pour strictement rien, l’information peut vous tomber sur le coin du museau comme une boule de lumière peut jaillir dans la cour du couvent des Dominicains (ex-Franciscains), rue Turgot à Dijon. Vers 20 heures, en ce premier jour d’août, il était là, dans ce lieu patrimonial et historiquement de partage de la capitale bourguignonne, promis désormais à un avenir différent. Le respectable couvent, racheté par un promoteur immobilier, devrait en effet devenir un hôtel de luxe. Pourquoi pas. Tant mieux aussi pour une ville qui se cherche une vraie reconnaissance touristique sur les bases de son histoire et de son architecture.
En revanche, le coup de foudre dont nous parlons a fait au moins une victime : un séquoïa plus que centenaire. L’un des plus anciens de la place, majestueux, à l’ombre duquel s’est contruite une partie de la mémoire dijonnaise. Sous les yeux de notre collaborateur, dont les tympans ne se seront toujours pas remis une semaine plus tard, ce monstre de sève que l’on voulait indestructible a littéralement explosé. Des morceaux de bois ont volé en éclats, dans tous les sens, passant par-dessus les hauts murs de l’enceinte, fracassant les vitres, perforant tels des missiles célestes la toiture du bâtiment. Blessé, le couvent semblait frappé par la sentence divine. Nous n’en tirerons aucune conclusion, cela va de soi…
L’affaire a été portée sur nos réseaux sociaux. Bourgogne Magazine a beau revendiquer son attachement au patrimoine, notre revue vit malgré tout avec son temps. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi vu les photos du géant vaincu par le sort. Beaucoup de commentaires, livrés entre fatalité et humour de plus ou moins bon goût, ont révélé un attachement certain à cet arbre symbolique, placé au cœur d’un lieu qui ne l’est pas moins.
La tragédie sylvestre a été vécue comme un coup de tonnerre par nos lecteurs. Elle montre du même coup que, face à un destin qui nous échappe, face aux événements qui se déchaînent, nous sommes désemparés. Rien ni personne n’aurait pu prédire ce qui allait se passer. Ce séquoïa est l’arbre qui masque la forêt de notre impuissance. Lorsque la décision vient du ciel, elle s’impose d’elle-même. Comme un coup de foudre.
”
Dominique Bruillot
AU SOMMAIRE
Du 20 au 23 septembre, Dijon va vibrer au son des orgues de Barbarie, limonaires, automates, serinettes et autres orchestrions. Le festival international de Musique mécanique sera l’occasion ou jamais de découvrir les secrets de la boîte à musique et de l’automate « made in » Suisse. En avant-première, Bourgogne Magazine est remonté jusqu’aux sources de l’affaire, chez nos voisins helvètes, à Sainte-Croix. Zim, bam, boum !
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Ce qu’il advint du sauvage blanc redécouvre l’incroyable périple d’un matelot vendéen venu de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, échoué très jeune sur les rivages déserts de la pointe nord australienne. Le point de départ des 300 pages de ce roman récompensé le 3 avril par un prix Goncourt, est un incroyable fait divers connu dans le Pacifique.
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Depuis quinze ans, le chantier médiéval du château de Guédelon a modifié la donne économique, tant au niveau régional que local. Grâce à ce lieu majeur, devenu le deuxième site payant le plus visité de Bourgogne (après les hospices de Beaune), c’est tout le pays de Puisaye-Forterre qui découvre le développement touristique… Enquête sur le terrain.
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Le musée Rolin d’Autun, en partenariat avec le musée du Louvre, présente, du 12 septembre au 9 décembre, une exposition des plus singulières : « Bologne et le pontifical d’Autun, chef-d’oeuvre inconnu du premier Trecento (1330-1340) ». Ou comment, grâce à la perspicacité d’une poignée de passionnés, un ouvrage d’une rareté sans précédent a pu être restitué à sa juste place.
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A partir du 13 octobre, le musée des Beaux-Arts de Dijon propose une exposition de grande envergure autour du couple d’artistes dijonnais François et Sophie Rude. Inédite par le regard croisé qu’elle pose sur l’oeuvre de chacun, cette exposition est aussi la première rétrospective consacrée au sculpteur François Rude depuis 1955 et une totale découverte de l’artiste peintre Sophie Rude, née Fremiet.
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Chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes... tous réunis au carmel de Mazille, près de Taizé. L’initiative des représentants religieux de Saône-et-Loire, unique en son genre, vise à envoyer à la population locale un message de paix. Pour cette quatrième « rencontre interreligions », le thème retenu était « Dis-moi ta prière ».
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