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AVRIL - MAI 2016
Couverture nationale
Couverture nationale
L'ÉDITO
De la théorie à la pratique, il y a toujours un pas à franchir, une donnée qui bouscule la donne, une hypothèse qui s’effondre au contact de la réalité, un bon ou un mauvais réflexe qui peut tout changer. Lorsque nous avons demandé à nos lecteurs (et aux autres) de donner leur point de vue sur l’avenir de Bourgogne Magazine, dans le contexte nouveau d’une grande région, ce n’est donc pas pour trouver la réponse à nos questions. D’autant que la méthode utilisée pour ce questionnement n’avait rien de scientifique. Nous ne sommes pas Ipsos ni Sofres. Mais il nous semblait intéressant de prendre en compte vos attentes.
Et là, sur 500 réponses dûment remplies, roulement de tambours… : vous êtes un peu plus de la moitié à nous inviter à créer un magazine transversal sur la Bourgogne-Franche-Comté. Ah bon ? C’est assez inattendu, cela nous surprend même un peu, connaissant l’attachement que chacun revendique souvent à son territoire originel. Même si les réponses ne proviennent pas en majorité d’acheteurs de la revue.
Si nous suivions ce conseil le doigt sur la couture, cela reviendrait à abandonner Bourgogne Magazine au profit d’un titre qui reprendrait, toujours d’après les réponses reçues, le nom de Bourgogne-Franche-Comté Magazine, celui-là même qui définit un territoire plus administratif qu’identitaire. Voilà qui mérite réflexion. Et prudence.
Aussi, la rédaction a donc décidé de prendre une troisième voie : en 2016, les six numéros réguliers de Bourgogne Magazine resteront concentrés sur la Bourgogne, se permettant juste, comme nous l’avons fait de manière ludique avec les paysages de ce numéro, de faire quelques clins d’œil communs aux deux ex-régions. En revanche, nos deux hors-séries traditionnels épouseront le territoire de la nouvelle grande région, tout en apparaissant avec un même contenu sous deux marques différentes (c’est plus sage) : Bourgogne Magazine en Bourgogne, Cœur de Comtois en Franche-Comté. Tout cela dans l’idée de faire cohabiter deux titres à terme, et en même temps d’en tester sans risque ou presque la légitimité.
Premier témoignage de ce nouveau regard tranversal : À table entre Bourgogne et Franche-Comté, titre du hors-série à paraître fin avril, sur un thème dont on sait déjà qu’il réunira Bourguignons et Franc-Comtois. C’est déjà un bon début, non ?
”
Dominique Bruillot
AU SOMMAIRE
Des fleurs, des roches, de l’eau ou des vignes… Que ce soit en Bourgogne ou en Franche-Comté, notre nouvelle région rassemble tous les ingrédients pour concocter de beaux paysages, spécialement au printemps. Si un champ de colza ressemble à un autre, la plupart de nos lecteurs n’auront sans doute pas trop de difficultés pour démêler le bourguignon du comtois dans cette galerie d’images. À vous de jouer !
La Bourgogne a été, pendant plus de mille ans, une plaque tournante du Christianisme occidental. Et pourtant, sur les 266 papes qui ont jalonné l’histoire de L’Église, aucun ne fut bourguignon ! Étonnant paradoxe, qui ne doit pas faire oublier que la région fut parfois un refuge privilégié pour la papauté, et qu’elle recèle encore de nombreux souvenirs des pontifes qui l’ont visitée. Bernard Lecomte, notre « papologue bourguignon », ressuscite ces histoires de papes en Bourgogne.
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Bibracte, au cœur du paysage préservé du Morvan, capitale du peuple celte des Éduens, date de la fin de ce qu’on appelle l’âge du fer. C’est le moment de notre histoire où le fer est produit à grande échelle pour un usage quotidien, par des techniques qui ne diffèrent guère de celles utilisées en Afrique subsaharienne jusqu’au début du XXe siècle. À travers sa grande exposition 2016, il était donc naturel que le musée de Bibracte se penche sur le dossier.
Musicien prodige, le trompettiste bourguignon a fait le tour du monde et mené de front divers projets internationaux. En 2016, il fête ses 58 ans, dont 31 au service de la musique à Dijon. L’occasion de retracer sa carrière en 31 événements musicaux et autant de souvenirs marquants.
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Quelques semaines avant sa dissolution, la BA 102 de Dijon-Longvic célébrera l’as de guerre Georges Guynemer début mai à travers une semaine riche en événements. Mais qui fut ce héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire en 1917, dont la base dijonnaise porte le nom depuis plus d’un demi-siècle ?