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#51
OCTOBRE - NOVEMBRE 2017

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L'ÉDITO

Confidence pour confidence, il n’y a rien de confidentiel dans ce numéro. L’histoire d’amour entre François Mitterrand et la Bourgogne est largement connue. La révélation fracassante, le « scoop » de la petite phrase post mortem et le grand débat politique, on laisse ça à nos confrères parisiens, bien plus avisés que nous sur le sujet… En revanche, un siècle après sa naissance, faisons de François Mitterrand un élément identifié du patrimoine régional, qui mériterait presque une inscription aux Monuments historiques. Tout comme nos belles cathédrales ont dépassé leur dimension cultuelle en devenant les atouts d’un tourisme culturel pétri de sens aujourd’hui, la figure « clivante » de l’ancien président de la République s’est détachée de son socle politique pour devenir une motivation de pèlerinage.

On vous invite, à ce propos, à suivre les pérégrinations de notre dessinateur-poète Bernard Deubelbeiss. Lui qui vit près de Latche, où repose le héros de sa mini-comptine, a donc emprunté les chemins de la Mitterrandie en Bourgogne avec son crayon d’une exquise curiosité. Sous le regard de l’artiste, le périple que l’on aurait pu craindre institutionnel prend alors des saveurs inattendues. Les rondeurs de son dessin l’autorisent, en une seule image et sans fâcherie, à expliquer comment François Mitterrand fit sauter le clocher de l’église de son village nivernais pour les besoins de la réalisation de sa célèbre affiche de la « Force tranquille ». En BD comme en politique, on peut tout se permettre : déplacer des montagnes, défier le temps, revoir à sa guise toute forme d’architecture…

Sans surprise aussi, cette balade dans les pas du président, met le doigt sur la personnalité multiple et complexe du personnage. Derrière l’animal politique, elle insiste sur la relation fondamentale que ce dernier entretenait avec les paysages, les gens de toute condition et ses amitiés les plus discrètes. C’est pourquoi nous avons choisi de ne pas choisir, donc de vous proposer deux couvertures : l’une avec la photo de « Tonton » en haut de Solutré, prise par Jean-Paul Gollin ; l’autre avec le portrait réalisé par notre caricaturiste préféré, l’excellent Patrick Grillot. Mais vous avez le droit d’acheter les deux, c’est du « Tonton collector » en devenir.

Dominique Bruillot

AU SOMMAIRE

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