#64 • février / avril 2020
Les anniversaires, on est pour ou on est contre. On ne peut cependant pas leur enlever le mérite de rafraichir la mémoire. En début d’année, ils fixent le cap des grands rendez-vous. Ainsi partageons-nous avec le site de Bibracte, en 2020, la célébration de notre premier quart de siècle d’existence. C’est amusant, car au moment même où François Mitterrand et Jack Lang bénissaient la naissance du centre européen d’archéologie et d’un musée planté au pied du mont Beuvray, nous portions Bourgogne Magazine sur les fonts baptismaux. De là à en faire des interprétations… N’exagérons rien, ce n’est qu’un hasard du calendrier. Autre coïncidence, le Parc naturel régional du Morvan fêtera ses 50 ans. À Bourgogne Magazine, on sait ce que cela représente. Partout dans la région, d’est en ouest et du nord au sud, de la Bresse à la Loire et de la Puisaye au Mâconnais, nos équipes ont trempé leurs pieds dans la gouillasse.
Le Morvan, plus que tout autre pays bourguignon a, malgré tout, les faveurs de la rédaction. Il n’est pas que le lien granitique entre les quatre départements. Le Morvan rayonne par l’histoire humaine qu’il véhicule et la vérité parfois dure qu’il détient au creux de ses courbes. Nos lecteurs, concernés d’une façon ou d’une autre, en raffolent. Alors, remisons nos chemises du dimanche et nos redingotes urbaines, enfilons nos biaudes et nos sabots pour fêter ensemble ces beaux anniversaires.
En ce début d’année, Bourgogne Magazine se présente sous un jour nouveau, rafraichi dans sa maquette, un peu moins large mais tout aussi riche de fond. Cette nouvelle formule nous permettra, en avril, de sortir « l’artillerie lourde » pour vous parler d’un Morvan intime et beau, que Bibracte et le parc, notamment, s’engagent à sublimer tout au long de l’année. Nous ne parlons pas ici de la beauté de Vénus, qui incarne l’idéal masculin, mais de la beauté de l’âme, poétique, née de l’épreuve de la vérité. Un bonheur n’arrivant jamais seul, il n’est pas impossible qu’on arrose le tout d’Irancy par exemple. Il paraît que l’appellation icaunaise, dont nous suivons l’évolution depuis les origines, et pour cause, a 20 ans elle aussi. Tout cela fait bien des bougies à souffler.
Dominique Bruillot
Éditeur