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#14H
MAI 2016

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L'ÉDITO

La table est incontestablement un bien joli point de ralliement. Elle est une religion sans église et sans dogme, un parti politique sans œillères et sans financement occulte, un sport national adapté à toutes les générations. Elle est un moment privilégié qui se nourrit des souvenirs d’enfance, des s aveurs oubliées et retrouvées, des anecdotes plus ou moins croustillantes, sucrées ou salées, des rires qui prennent de plus en plus de vigueur au fur et à mesure que l’on avance dans le menu.
 

Entre Bourgogne et Franche-Comté, la table a le don historique de rapprocher les peuplades désormais « fusionnées » au nom de la réforme territoriale. Les poissons de la Saône ou du Doubs, ainsi, ne vireront pas de bord à l’idée de se plonger dans ce nouveau contexte pour les hommes. Ils continueront à s’ébattre avec la même aisance qu’hier dans le bain aillé de la pochouse, qu’elle soit servie à Verdun-sur-le-Doubs ou en Haute-Saône.
 

Les gaudes, pourtant plus largement consommées en Bresse bourguignonne, ont pour leur part retrouvé leur dignité et leur raison de survivre en Bresse jurassienne. Aussi, c’est avec du comté que l’on fait le mieux le plus dijonnais des plats, un certain poulet Gaston-Gérard. Et tant que le trousseau se marie bien avec le bœuf bourguignon, que le généreux chardonnay de Bourgogne s’amourache du fabuleux poulet au vin jaune… Nous avons tout à apprendre les uns des autres.
 

Donc, sans aucune hésitation, passons vite à table entre Bourgogne et Franche-Comté. Et savourons ces saveurs qui se croisent sous le même drapeau, comme si elles avaient toujours voulu qu’il en soit ainsi. Au nom de la table. Au nom du jambon persillé, de la volaille aux pattes bleues et de la saucisse de Morteau. Amène !

Dominique Bruillot

AU SOMMAIRE

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