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#25
MAI - JUIN 2012

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L'ÉDITO

C’est encore mieux que sous la couette. Pour vous, pour nous, les collaborateurs de Bourgogne Magazine ont joué aux « aventuriers » VIP un soir d’avril. Ils ont goûté, le temps d’une évasion collective, au bord d’un lac du Morvan, les joies d’un genre appelé à faire école. Le défi ? Une nuit passée, qui sous la yourte, qui dans la cabane du trappeur, qui dans le tipi. A peu de risques, et finalement peu de frais, ce genre d’escapade donne un sens différent à la découverte. Un doux « trip » pour « bourgeois-bohèmes » selon les uns, un retour aux sources selon les autres. Un plaisir total selon nous. Peu importe. On se fiche bien de ces commentaires gratuits qui, après tout, sont révélateurs d’un certain intérêt pour le sujet. Surtout, il y a eu cette soirée qui nous a réunis, tous ensemble, dans l’ambiance feutrée d’une grande yourte chauffée à bloc. Un petit « traiteur » du coin, dont on taira le nom, avait par amitié déplacé sa toque, ses trois étoiles du guide rouge et un peu de sa brigade jusqu’au bord de l’eau. À ce niveau de la prestation, peu conventionnelle il est vrai, il est permis de penser que la simplicité et le minimum vital ne sont pas les ennemis du luxe.

Pas besoin de télé donc, encore moins de supputations sur la campagne électorale : le plein de bonnes histoires et de vrais échanges ravive soudainement l’idée que la modernité numérique et l’invasion informatique constituent les bases d’un cocktail « tue-la-mort » pour la libre pensée. Dans le même temps, parce que tout prend des proportions insoupçonnées, à la seule idée qu’un sanglier viendra peut-être, un peu plus tard, frotter son groin sur les parois boisées du gîte promis, on a le sentiment fugace (et bien risible) d’appartenir à la race des pionniers. Là, chez les « Indiens » du Morvan, nous les trappeurs en vadrouille, ferons face à l’adversité. Nous ronflerons plus fort encore que l’ongulé inquisiteur. Quitte a en écraser des tonnes sous la yourte, jusqu’au petit jour qui se lèvera avec le gazouillis des « p’tits zozios ». Ne serait-ce pas ce que l’on nomme le repos du guerrier ?

Plus sérieusement, malgré la prolifération des chambres d’hôtes et la bonne volonté des professionnels de l’hôtellerie, le Morvan manque de chambres dit-on. On ne peut donc qu’applaudir le courage et l’engagement d’un jeune couple qui, bravant bien des tabous, a décidé de partir sur des terrains inoccupés. Ils ne sont pas les seuls, ni les premiers à le faire. Force est de constater, et je vous fiche un gros billet là-dessus, que ce Domaine de la Pierre ronde va faire le plein très vite, été comme hiver. Tout simplement parce que sans céder un poil de bison sur le terrain du confort, il a l’audace de placer ses hôtes au cœur de la nature. Avec tous les avantages, et sans les inconvénients.

Dominique Bruillot

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